Tindouf: l’écrasant arbitraire que Ross ne peut ignorer

Des militants du Forum de Soutien aux Autonomistes de Tindouf (Forsatin), ont saisi l’occasion de la prochaine visite de Christopher Ross aux camps de Tindouf pour inviter le médiateur de l’ONU pour le Sahara occidental, à ne pas ignorer la situation d’injustice dans laquelle vivent les sahraouis dans ces « camps de l’arbitraire » en Algérie.
Après l’étape marocaine, Ross est attendu à Tindouf et doit donc scruter la réalité amère prévalant dans ces camps, qui sont tenus d’une main de fer par le Polisario et le DRS algérien, insistent les militants de Forsatin. Pour eux, le médiateur onusien ne doit pas se limiter à entendre la version officielle du Polisario, mais chercher la réalité de la main mise des dirigeants du Front sur la cause des sahraouis et le détournement de cette cause au service de l’agenda politique algérien dans la région. Après 37 ans de galère sous la direction du Polisario, les camps de Tindouf font aujourd’hui face à une nouvelle réalité.

Pendant des années, ils ont vécu  au rythme du ralliement au Maroc de nombreux dirigeants du Polisario, parmi lesquels des membres fondateurs du Front. A présent, les camps de Tindouf vivent une transition, marquée par l’émergence d’une opposition déterminée, formée de jeunes qui manifestent régulièrement leur colère en face des dirigeants du Polisario. L’inexorable montée du nombre de  sahraouis de Tindouf qui sont favorables au plan marocain d’autonomie, a eu pour corollaire le renforcement des adversaires de la direction du Polisario, dont le chef Mohamed Abdelaziz s’impose imperturbablement aux sahraouis depuis plus de trois décennies. Une opposition dont les rangs ont grossi par la création du mouvement de la Jeunesse Révolutionnaire Sahraouie, aux côtés d’une nouvelle coordination de la femme sahraouie et du mouvement d’opposition Khat Chahid.
Cette nouvelle dynamique qui entraîne les sahraouis de Tindouf, renforce davantage la lutte menée individuellement par des noms sahraouis devenus célèbres, comme le dissident du Polisario Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, aujourd’hui exilé en Mauritanie.

 

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