Une centaine de manifestants, dont plusieurs enfants marocains et européens, ont défilé mercredi devant le siège du Parlement européen à Strasbourg, en solidarité avec les enfants sahraouis marocains et leurs familles séquestrés dans les camps du Polisario à Tindouf sur le sol algérien.
Cette manifestation a été initiée à l’occasion de la journée mondiale de l’enfant (21 novembre), dans le sillage de l’opération « Colombe blanche », lancée par des enfants sahraouis marocains qui ont eu la chance de fuir l’enfer des camps de Tindouf et rejoindre leur mère-patrie, le Maroc. Elle est organisée par le Mouvement international pour le Parachèvement de l’Intégrité Territoriale du Royaume du Maroc, l’Association Toubkal Strasbourg, la Coordination européenne pour l’autonomie au Sahara marocain et l’Union des associations d’Alsace et Lorraine.
Les organisateurs de l’opération « Colombe blanche » voulaient faire entendre la voix des mères séquestrées dans des conditions inhumaines à Tindouf, par l’envoi de lettres de protestation aux responsables onusiens et européens via des associations de parents d’élèves de différents établissements scolaires du Maroc.
Au cours du rassemblement de Strasbourg, des enfants ont lâché des colombes blanches, symbole de la paix, exhortant les organisations humanitaires internationales à dénoncer les crimes horribles dont sont victimes les enfants sahraouis marocains, arrachés de force à leur famille et déportés à Cuba, vers des pays d’Europe de l’est, en Algérie et en Libye pour leur endoctrinement et leur embrigadement.
« Ces déportations visent essentiellement à dénaturer l’identité d’enfants exploités à des fins politiques et idéologiques, les dresser contre leur mère patrie, le Maroc, les utiliser comme des moyens de chantage pour maintenir leurs parents dans les camps et drainer à leurs dépens davantage d’aides internationales », ont déploré les organisateurs.
Le but de la manifestation, ajoutent-ils, est également de dévoiler à la communauté internationale « les violations massives des droits de l’homme » dans les camps de Tindouf sous le regard passif des autorités d’accueil algériennes.
Les manifestants exigent une intervention internationale d’urgence pour mettre un terme à la situation dramatique des familles sahraouies marocaines confinées dans les camps de Tindouf, où les dirigeants et tortionnaires du Polisario bafouent les droits humains et les libertés et répriment toute tentative de fuir vers la mère patrie, le Maroc.
Ces exactions commises par le Polisario et leurs mentors, soutiennent les organisateurs, poussent de plus en plus de jeunes dans les camps de Tindouf, à se jeter dans les bras des groupes terroristes et des réseaux criminels qui écument la zone sahélo-saharienne.