Plaidoirie devant Ross, contre les abus dans les camps de Tindouf

Le médiateur de l’ONU, Christopher Ross, actuellement en tournée en Afrique du Nord, a eu droit à une véritable plaidoirie des associatifs à Laâyoune et Dakhla contre les graves violations de droits de l’homme dans les camps de Tindouf.
Des dirigeants et militants d’associations et d’organisations locales de défense des droits de l’homme qui étaient reçus par Ross, ont dénoncé les abus et les graves violations des droits de l’Homme commis à l’encontre des populations des camps de Tindouf dans le sud-ouest algérien.
A Laâyoune, le président de l’association des disparus victimes du Polisario Dahi Agay, ancien prisonnier dans les geôles de Tindouf et le président de l’association « Alouahda » pour la défense du droit des séquestrés au retour à la Mère patrie, Ahmed Khar, ont informé l’émissaire onusien que les tortionnaires du Polisario continuent d’infliger toutes sortes de torture aux populations séquestrées à Tindouf, les obligeant à vivre dans l’humiliation et l’oppression.
Face au plan d’autonomie marocain pour le Sahara Occidental comme solution au vieux conflit territorial, relèvent-ils, le Polisario campe toujours dans la même position depuis trois décennies, sans vouloir faire aucune concession pour permettre aux Nations unies de parvenir à un règlement définitif.

Les deux associations ont appelé à cette occasion, la communauté internationale à mettre un terme à ces violations et à lever le blocus imposé aux séquestrés afin qu’ils puissent circuler librement.
Elles ont également insisté sur l’ouverture d’une enquête internationale sur les crimes commis sous la direction du Polisario et sur l’organisation d’un recensement de la population séquestrée dans les camps de Tindouf pour mieux canaliser les aides humanitaires internationales.
D’autres acteurs de la région Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra, dont des élus et des chefs de tribu, ont confirmé, lors d’une rencontre samedi avec Ross, que l’initiative d’autonomie des provinces du sud, sous souveraineté nationale, demeure l’unique solution et la voie idoine pour le règlement de cette question.
Des parlementaires, élus et acteurs de la région d’Oued Eddahab-Lagouira ont appelé dimanche à l’issue de leurs discussions à Dakhla avec l’envoyé de l’ONU, à trouver d’urgence une solution définitive au conflit artificiel autour du Sahara, pour mettre fin aux souffrances des séquestrés dans les camps de Tindouf, assurant qu’en l’absence d’une véritable volonté politique du pouvoir algérien, aucune solution ne peut être trouvée à ce conflit artificiel.
Avant de se rendre à Laâyoune et pour la première fois à Dakhla, Ross avait fait une escale à Rabat, où il a rencontré plusieurs responsables politiques, dont le chef du gouvernement, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération et les présidents des deux chambres du Parlement.
Les discussions de Ross au Maroc se sont également articulées autour de la question humanitaire dans les camps de Tindouf de la crise malienne et ses répercussions sur la sécurité dans la région.

 

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