Les dirigeants algériens refusent toujours d’admettre que leur pays est directement impliqué dans le conflit du Sahara Occidental. Mais des voix de plus en plus nombreuses s’élèvent pour affirmer qu’il ne peut y avoir de solution à ce litige territorial sans l’association de l’Algérie qui a été avec la Libye de Mouammar Kadhafi à l’origine de la création du Front Polisario et ensuite de la République Sahraouie (RASD), dont les QG se trouvent depuis toujours sur le sol algérien. Le dernier à étaler ces vérités en public, est le chef de la diplomatie du Panama, Fernando Nunez Fabrega qui a récemment déclaré qu’il s’agit non d’un conflit entre le Maroc et le « front Polisario », mais plutôt d’un différend politique algéro-marocain. Pour Nunez Fabrega, cité par le journal panaméen « La Estrella », « il est dans l’intérêt des pays concernés (Maroc, Algérie, Mauritanie) que le calme prévale dans cette région instable et que des négociations soient engagées » afin de régler le vieux conflit autour du Sahara marocain.
Le ministre panaméen des Affaires étrangères a par ailleurs, annoncé que son pays examinait la possibilité de mettre en place une troïka composée du Panama, de la Colombie et du Costa-Rica en vue de l’adoption d’une position unifiée à propos de cette question. Le Panama, a-t-il précisé dans une récente déclaration à la presse, soutient le processus de négociations sur le Sahara sous les auspices des Nations unies pour une solution qui respecte de l’intégrité territoriale du Maroc. Le chef de diplomatie panaméen a en outre proposé aux parties concernées et notamment l’Algérie, d’aborder la proposition marocaine d’autonomie pour le Sahara Occidental, « avec un esprit d’ouverture, de pragmatisme et de réalisme ». « Le règlement du conflit autour du Sahara est une demande urgente de la Communauté internationale », a-t-il rappelé, réaffirmant que la situation d’instabilité dans la région sahélo-saharienne constitue une « menace » pour l’ensemble des pays de la région. A bon entendeur salut !