Le dossier de l’esclavage au sein des camps de Tindouf, repris par la presse internationale, et amplifié depuis que le journal espagnols Canaris 7 a sorti un acte d’affranchissement émanant du Front Polisario, devrait prendre une autre dimension avec l’organisation par les esclaves d’une marche pacifique pour demander leur affranchissement collectif. Selon plusieurs informations concordantes, la traite des noirs au sein des camps administrés par le Front Polisario est devenue intenable pour les populations sahraouies, qui ne peuvent plus désormais ignorer la discrimination exercée à l’encontre de certaines populations noires. Alors que la Mauritanie vient d’adopter un moratoire interdisant totalement l’esclavage, le Front Polisario tarde à réagir, de peur de voir se braquer les familles bénéficiaires de ce système, qui représentent la branche la plus traditionnaliste des habitants des camps. En effet, si l’on peut trouver toutes sortes de raisons historiques et culturelles à cet état de fait, il est intolérable, qu’en 2008, il puisse encore exister une discrimination par la couleur de peau, qui décide du sort d’un être humain jusqu’à la fin de ses jours. En naissant esclaves, les populations noires au sein des camps de Tindouf, administrés par le Front Polisario avec le soutien militaire et logistique de l’Algérie, ne connaissaient même pas la notion de libre arbitre, ou même d’autodétermination, si chère aux maîtres d’Alger.
C’est donc une situation intolérable et indigne, dont la communauté internationale commence à prendre conscience, même si les portes des camps de séquestrés restent hermétiquement closes. Jusqu’à quand ? Si la toute puissante STASI, police secrète de l’Allemagne de l’est n’avait pas réussi à prévoir la chute du mur de Berlin, est-ce que les commissaires politiques du Front Polisario pourront prévoir l’anéantissement des barbelés qui entourent les camps?