Selon plusieurs témoignages concordants parvenus à camps-sequestres.org, une fronde aurait démarré dans les camps dit « 27 Febrero », suite à une querelle avec la direction du Front Polisario concernant les laissez-passer permettant aux sahraouis de se rendre à Tindouf. En effet, depuis plusieurs semaines, la direction du Front Polisario, qui administre les camps situés au Sud-ouest de l’Algérie, aurait décidé de restreindre les déplacements de population, craignant que certains sahraouis n’en profitent pour rejoindre le Maroc.
C’est donc une véritable hémorragie que craint la direction du mouvement révolutionnaire, qui risquerait de le placer en position de faiblesse à la veille de la reprise des négociations directes avec le Maroc devant se tenir dans la banlieue de New York en mars prochain. Dans cette formidable partie de billard à trois bandes incluant l’Algérie, le Maroc et le Front Polisario, les grands perdants restent, malheureusement, les populations sahraouies séquestrées dans les camps de Lahmada n’ont jamais pu faire valoir leur position, leur libre arbitre ayant été confisqué par le mouvement révolutionnaire.
Alors que ce conflit, de l’avis de tous, est l’un des derniers ersatz de la guerre froide, et que les défis régionaux, avec la montée de la mondialisation, sont de plus en plus prégnants, il est incompréhensible que subsiste un tel blocage entre des populations que pourtant, tout rassemble. Le défi que l’Algérie et le Maroc sera donc celui de l’intégration, en dépassant ce conflit artificiel.