L’armée algérienne tue deux membres du Polisario

cs-armee-algerienneDeux Sahraouis, membres du Front Polisario, ont été tués par balles par des soldats algériens dans une zone limitrophe de la frontière mauritanienne dénommée « Wediane Tetrat ».
Les militants du forum de soutien aux autonomistes de Tindouf « FORSATIN », qui rapportent l’information, précisent qu’une unité mobile de l’armée algérienne avait reçu l’ordre d’engager une course poursuite contre deux camions et deux véhicules tout terrains, qui transportaient des sahraouis pour les acheminer en Mauritanie.
Devant le refus des véhicules de s’immobiliser, les soldats algériens ont tiré plusieurs coups de feu faisant au moins deux morts et plusieurs blessés parmi les fugitifs, alors que plusieurs autres Sahraouis sont portés disparus ajoute la même source.

Selon FORSATIN, trois rescapés dont un grièvement blessé, ont pu regagner leur domicile dans les camps de Tindouf, où ils ont pu informer les tribus, du carnage commis par l’armée algérienne.
Citant des sources basées au camp de Rabouni qui abrite le QG du Polisario, FORSATIN précise que le carnage commis par les soldats algériens a fait monter d’un cran la grogne chez les tribus dont sont issus les victimes.
A la suite de ce grave incident, le chef du front Polisario, Mohamed Abdelaziz et sa garde rapprochée s’attendent à une nouvelle vague de protestation dans les camps de Tindouf. Les habitants de Tindouf et des autres camps ont pris l’habitude de se rendre à Rabouni pour y exprimer leur colère et ce malgré les murs de sable dressés tout autour des camps pour les isoler les uns des autres et mieux contrôler les entrées et sorties.
Du côté algérien, on précise officiellement que ces murs ont été dressés pour renforcer la lutte préventive contre le terrorisme et tout genre de trafic illicite, mais des habitants des camps de Tindouf assurent qu’il s’agit plutôt d’une mesure parmi d’autres que prennent les autorités militaires algériennes en concertation avec la direction du Polisario, pour empêcher les Sahraouis de s’enfuir en direction des provinces sud du Maroc ou rallier les bases d’AQMI dans les pays du Sahel.

 

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