Polisario : les FARC du Sahara…

En 2008, une zone résiste encore et toujours à la légalité internationale : les camps de Tindouf administrés par le Front Polisario, avec le soutien actif de l’Algérie. Quelles sont les raisons de ce déni de justice à l’encontre de populations civiles – qui n’ont, pour la plupart, jamais connu la guerre froide- et ne sont donc pas concernées par ce conflit qui oppose le Maroc et l’organisation révolutionnaire d’inspiration marxiste-léniniste ?
En fait, le Front Polisario est en train de connaître un destin assez similaire à celui des FARC, en Colombie. Organisation créée par un groupe de révolutionnaires d’extrême gauche, la révolution a laissé la place au pragmatisme, la « lutte » s’étant déplacée du terrain idéologique vers celui, plus prosaïque, du capitalisme révolutionnaire.
En effet, la guérilla s’est également pliée aux lois impitoyables de l’économie, et monnaye la situation humanitaire désastreuse des sahraouis vivant dans les camps de Tindouf, comme autant d’otages dont la situation est constamment réévaluée auprès d’organisation internationales, afin d’obtenir une aide humanitaire dont une grande partie est détournée pour financer les loisirs coûteux des membres de la « nomenklatura ».

Le Front Polisario est ainsi une mine d’information pour tout historien, car cette organisation comporte en elle à peu près toutes les caractéristiques héritées de la Guerre Froide : commissaires politiques, parti omniscient, contrôle de la presse, endoctrinement de la jeunesse, l’ensemble de la palette « révolutionnaire » si chère à la défunte Union Soviétique et à l’agonisant régime castriste est encore appliquée, en 2008, par le Front Polisario.

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