Enième appel au HCR pour le recensement des populations des camps de Tindouf

hcr-tindoufLe recensement est « un préalable à des solutions durables » particulièrement pour le cas des populations des camps de Tindouf qui constituent « la seule situation non-enregistrée au monde », affirmé mardi à Genève, un diplomate marocain devant le HCR.

Intervenant dans le cadre du segment de haut niveau du Comité exécutif du Haut-commissariat aux réfugiés (HCR), le chargé d’affaires du Maroc à Genève, Hassan Boukili a souligné que l’engagement pour l’assistance humanitaire, la protection et les solutions durables, passe par le recensement et l’enregistrement des réfugiés. Il s’agit d’un préalable, a-t-il soutenu, qui devrait s’appliquer en priorité aux populations sahraouies séquestrées depuis 40 ans dans les camps de Tindouf et qui constituent ainsi le seul cas de populations de réfugiés non-enregistrées sur le plan mondial.

Le Comité exécutif, organe directeur du HCR dont le Maroc est membre, a choisi cette année, comme thème à son segment de Haut-niveau le « renforcement de la coopération internationale, de la solidarité, des capacités locales et de l’action humanitaire pour les réfugiés en Afrique ».

Boukili a relevé à ce propos que la communauté internationale doit s’attaquer aux causes et blocages à l’origine de la persistance des crises liées aux réfugiés, parmi lesquelles la militarisation des camps de Tindouf et l’instrumentalisation par l’Algérie, pays hôte, du drame humanitaire des milliers de Sahraouis marocains, pour servir son agenda politique et géostratégique fondé sur une visée séparatiste et de leadership.

Le diplomate marocain qui a insisté sur l’urgence du recensement de ces populations, a appelé le HCR à maintenir comme objectif stratégique en Afrique, au-delà des efforts actuels d’assistance et de protection, d’œuvrer pour le démantèlement de tous les camps de réfugiés en Afrique, y compris ceux de Tindouf dans le sud-ouest algérien.

Il a enfin exprimé la profonde préoccupation du Maroc face au nombre très élevé de réfugiés et de déplacés internes en Afrique, particulièrement ceux en situation prolongée comme c’est le cas des Sahraouis retenus contre leur gré depuis près de quatre décennies dans le désert algérien.

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