Le Collectif des familles de disparus et de séquestrés marocains dans les pénitenciers de Tindouf a organisé, jeudi un sit-in à Rabat, pour dénoncer les violations des droits de l’Homme perpétrés par le régime algérien et le Polisario à l’encontre des Marocains séquestrés dans les camps de Tindouf.
Ce sit-in observé devant le siège du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) a connu la participation d’acteurs associatifs et d’anciens détenus du Polisario.
La manifestation s’inscrit dans le cadre d’un plan d’action national et international visant à mettre à nu les violations des droits de l’Homme commises les tortionnaires du Polisario, à l’encontre de civils et militaires marocains sur le sol algérien.
Pour le président du Collectif des familles de disparus et de séquestrés marocains dans les pénitenciers de Tindouf, Miloud Khalil, il s’agit aussi à travers cette manifestation d’éclairer l’opinion publique internationale sur les violations et les abus de la gente militaire du Polisario avec la complicité des autorités du pays d’accueil.
De son côté, Mohamed Ouadahi Ben Mohammed Salem, ancien détenu du Polisario, a affirmé que le temps est venu pour informer les Nations Unies et les militants des droits de l’Homme de la situation qui prévaut actuellement, dans les camps de Tindouf.
Ouadahi, qui est issu de la tribu sahraouie Oulad Bousbaâ a dévoilé les tortures qu’il avait subies lui-même et qui sont infligées impunément à tous le détenus, précisant que certains détenus ont trouvé la mort sans que leurs familles puissent récupérer leurs dépouilles.
Une autre militante sahraouie, épouse d’un disparu de la guerre du Sahara, relate avec amertume, les souffrances des familles des disparus qui souhaitent, au moins, connaître le destin de leurs progénitures, appelant le régime algérien à assumer sa responsabilité à ce titre.
Les militants du Collectif ont saisi l’occasion pour appeler les ONG internationales de défense des droits de l’homme, à faire pression sur l’Algérie et le Polisario, pour mettre fin d’urgence, aux actes criminels et aux abus dans les camps de Tindouf. Pourvu que cet énième cri de détresse soit entendu.