De violents affrontements ont opposé dernièrement l’armée mauritanienne à des contrebandiers, dont des éléments du Polisario, à proximité du poste frontalier marocain de Guerguerat.
Ces accrochages auraient fait, selon des sources sécuritaires mauritaniennes et sahraouies, plusieurs morts parmi les contrebandiers, dont le dénommé Mbarek Ould Sidi Salem qui était à la solde de Mohamed Salem Ould Mhaïdi,alias «Robio», un grand commerçant résidant à Rabouni, où se trouve le QG du Polisario.
Le dit-commerçant se voyait confier par des pontes du Polisario et des officiers de l’armée algérienne, des lots de produits prélevés des aides humanitaires internationales et chargeait à son tour des contrebandiers d’aller les écouler sur les marchés subsahariens, notamment au Mali, en Mauritanie et au Niger.
Pour faciliter le passage à ses coursiers, Mohamed Salem Ould Mhaïdi ou Robio, comme il se plait à se faire appeler, a tissé des rapports très rapprochés des caciques du Polisario, dont notamment Mohamed El Ouali Laguig, le soi-disant «ministre des territoires libérés» et Mustapha Mohamed Ali Sayed Al Bachir, membre du secrétariat général du Polisario et soi-disant commandant de la dite 4ème zone militaire du Polisario.
Peu après entendu les tirs provenant d’une localité située à quelques kilomètres de la frontière marocaine avec la Mauritanie, les Forces armées royales (FAR) stationnées au poste frontalier de Guerguerat, ont été mises en alerte.
Le poste de commandement des FAR à Guerguerat, rapporte le quotidien marocain « Assabah » dans son édition du jeudi 25 décembre dernier, a été aussitôt avisé par l’armée mauritanienne, de ses accrochages avec de dangereux contrebandiers venant du sud du territoire Algérien, probablement directement des camps de Tindouf.
Les contrebandiers ont été repoussés par l’armée mauritanienne vers le nord, ce qui a poussé les FAR à relever le niveau d’alerte et de procéder à un large déploiement dans la région pour empêcher toute infiltration des fugitifs à l’intérieur du territoire marocain.
Pour rappel un bon nombre de dissidents sahraouis et d’anciens miliciens ayant déserté les rangs du Polisario, ont rejoint les réseaux de trafic d’armes et de drogue qui s’activent dans le désert subsaharien. Ces réseaux sont alimentés en armes et en drogues dures par les mafias du narcotrafic latino-américaines qui ont fait de la bande du Sahel, un point de transit de leurs marchandises vers l’Europe et l’Afrique du Nord.