Des eurodéputés exigent la suspension des aides aux Camps de Tindouf

ue-tindoufDes eurodéputés ont repris en main la scandaleuse affaire du détournement des aides destinées aux habitants des camps de Tindouf, et pressent l’Union européenne (UE) à réduire drastiquement cette aide ou la suspendre et lever le voile sur l’identité des auteurs de ces détournements.

Dans une action osée, les eurodéputés exigent également un recensement de la population sahraouie à Tindouf et l’identification des responsables des détournements aussi bien du côté algérien que du côté du Polisario.

Les eurodéputés, membres de la Commission du Budget présidée par la députée allemande, Ingeborg Grassle, ont demandé à la Commission Européenne de rendre publique la liste des noms des auteurs de détournements massifs des aides de l’UE destinées aux populations des camps de Tindouf.

Ce scandale mis à l’ombre dans les tiroirs de l’UE depuis 2007, avait été révélé fin janvier 2015 par l’Office européen de lutte antifraude (OLAF), dans un rapport très accablant largement relayé par les réseaux sociaux.

Si certains eurodéputés demandent la suppression de l’aide européenne, d’autres plus modérés suggèrent à la commission européenne sa réduction en la calibrant aux estimations de l’effectif réel des réfugiés établies par le Haut Commissariat aux réfugiés (HCR). Le nombre des habitants des camps de Tindouf avait été estimé en en 2009, à 90.000 personnes contre le chiffre de 160.000 avancé par la direction du Polisario et les autorités d’Alger, au moment où les estimations du côté marocain oscillent entre 40 et 50 mille Sahraouis marocains originaires du Sahara Occidental. La population dans les camps de Tindouf, a été sciemment amplifiée par les autorités algériennes en encourageant les nomades d’origine algérienne, mauritanienne et malienne à élire domicile dans les camps de Tindouf, depuis leur création en 1976.

C’est l’une des raisons qui incitent plus d’une partie en Europe ou aux Nations Unies, à exiger d’urgence, un recensement par le HCR de ces populations afin de quantifier leurs besoins en aide alimentaire et faciliter le processus de règlement politique du conflit du Sahara Occidental.

L’Algérie constitue la clé de voute pour résoudre ces deux problèmes majeurs à savoir le recensement des réfugiés de Tindouf et le règlement définitif du conflit territorial. Reste à savoir quand l’UE, l’ONU et la communauté internationale vont-elles décidé de peser de tout leur poids sur le pouvoir algérien pour mettre fin au calvaire et aux souffrances dont pâtissent depuis quarante ans les milliers de Sahraouis marocains enfermés dans une prison à ciel ouvert implantée dans le désert aride de l’Algérie.

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