Robert Holley, ancien diplomate américain a accusé lundi à Washington, le régime algérien de continuer à faire diversion et à recourir à des « procédés tordus » pour retarder le processus de règlement du conflit du Sahara Occidental piloté par l’ONU.
Le régime algérien, commente ce grand spécialiste de la région du Maghreb, continue à faire diversion et à recourir à des «procédés tordus», bien qu’il soit pleinement conscient que cette posture ne fait qu’ajouter à la confusion et entrave les efforts de l’Onu visant le règlement définitif et consensuel du conflit territorial opposant l’Algérie au Maroc.
« Si l’Algérie était sincèrement intéressée par la résolution de la question du Sahara de manière équitable, elle serait totalement engagée vis-à-vis des appels répétés du Conseil de sécurité depuis une décennie, à savoir une solution politique de compromis », a souligné Holley en réaction au discours du Premier ministre algérien, Abdelmalek Sellal dimanche, devant la 25è session de l’UA à Johannesburg en Afrique du Sud.
Dans le même ordre d’idées, Jordan Paul, expert américain des questions législatives estime que l’Algérie a tout intérêt à s’inscrire de bonne foi dans le processus des Nations Unies visant le règlement politique, durable, réaliste et mutuellement acceptable à la question du Sahara.
Commentant les vaines tentatives du régime algérien d’impliquer l’Union Africaine dans ce processus de règlement et au discours du Premier ministre algérien, Jordan a indiqué que « les Nations Unies ont, à maintes reprises, appelé les parties à négocier en vue d’une solution réaliste», faisant indirectement allusion au plan d’autonomie marocain pour le Sahara.
L’expert américain a rappelé à ce titre, les conclusions de l’ancien envoyé personnel du S.G de l’ONU, Peter Van Walsum, dans lesquelles il affirmait que « la principale raison pour laquelle je trouve intolérable le statu quo c’est qu’il est trop aisément accepté, non seulement par des spectateurs non engagés des pays lointains, mais aussi par les partisans inconditionnels du Front Polisario, qui n’ont pas vécu eux-mêmes dans les camps, mais qui sont convaincus que ceux qui y vivent préféreraient y rester indéfiniment au lieu d’opter pour une solution négociée en deçà de l’indépendance totale ».