L’Envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara, Christopher Ross exposera ce mardi 8 décembre, devant le Conseil de sécurité, un résumé de son rapport sur ses derniers contacts avec les parties directement concernées par le conflit du Sahara Occidental.
Christopher Ross qui remettra à une date ultérieure le rapport complet élaboré aux termes des trois tournées qu’il a effectuées depuis le début de 2015 dans la région maghrébine, sera finalement entendu, après deux reports en octobre et novembre derniers, par les 15 membres du Conseil de sécurité, dont la présidence tournante est assurée en ce mois de décembre par l’Espagne.
Lors de sa dernière tournée en novembre dernier, le médiateur de l’ONU avait débarqué dans une première étape à Alger, où il a été reçu par le président Abdelaziz Bouteflika et les deux têtes de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra et Abdelkader Messahel avant de s’envoler à destination de Rabat après une courte escale dans les camps de Tindouf. Ross s’est également rendu à Nouakchott avant de retourner à New-York.
Le médiateur onusien qui n’a rien laissé filtrer des entretiens qu’il a eus lors de ces quatre escales, ne s’est pas rendu comme il en avait l’habitude dans les provinces sud du Royaume. Rabat a souhaité la suspension de ce déplacement, dont profitent les séparatistes de l’intérieur affidés au Polisario, pour semer le trouble à l’ordre public et occasionner d’importants dégâts matériels aux biens publics et privés de la région en sus des actes provocateurs ciblant les fores de l’ordre marocaines.
D’autant plus, l’émissaire de l’Onu n’était porteur d’aucune nouvelle proposition de nature à faire avancer le processus de règlement définitif du conflit territorial opposant le Maroc et l’Algérie par Polisario interposé.
Ce processus est resté au point mort depuis que le diplomate américain Christopher Ross avait succédé à ce poste en 2009, au diplomate hollandais Peter van Walsum. Ce dernier avait été remercié après avoir émis la conclusion que l’option du référendum d’autodétermination que revendiquent l’Algérie et ses protégés du Polisario, était «irréaliste» et «irréalisable».
Le Conseil de sécurité et le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon qui est normalement attendu fin décembre ou début janvier 2016 pour une première visite dans la région, sont appelés à faire preuve d’imagination pour faire sortir ce dossier de son impasse.