Neuf miliciens sahraouis du Front Polisario se sont échappés dernièrement des camps de Tindouf pour rejoindre le groupe terroriste «Al Mourabitoune» de l’émir algérien, Mokhtar Belmokhtar qui s’active au nord du Mali.
Le mercredi 9 décembre dernier, un groupe de neuf miliciens du Polisario, dont une femme, ont réussi à s’échapper des camps de Tindouf prenant la direction du nord du Mali, où ils devaient rejoindre, selon des témoignages à Rabouni, la nébuleuse terroriste «Al Mourabitoune» dirigée par le rebelle algérien Mokhtar Belmokhtar, alias «Al Aâwar» (Le Borgne).
Pour rappel, ce groupe terroriste est à l’origine de l’attaque armée accompagnée de prise d’otages qui avait fait en janvier 2013 sur le site gazier d’In Amenas, située au sud de l’Algérie, 40 morts de dix nationalités et 29 assaillants de l’ancien groupe des « signataires par le sang » de Belmokhtar.
Les combattants d’AL Mourabitoune seraient également les auteurs de la récente prise d’otages, le 20 novembre dernier, à l’hôtel Radisson Blu à Bamako, capitale du Mali, où une trentaine d’otages de différentes nationalités ont été tués.
Le groupe «Al Mourabitoune» est né d’une fusion d’un groupe du même nom appartenant au terroriste Adnane Abou Walid Al-Sahraoui et de l’ancien groupe «Les signataires par le sang» de Mokhtar Belmokhtar, lequel groupe a fusionné à son tour, dernièrement avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) d’Abdelmalek Droukdel, lui aussi de nationalité algérienne.
Les camps de Tindouf, où les jeunes désœuvrés sahraouis sont en chômage permanent, constituent un véritable vivier pour les recrutements de nouveaux volontaires au jihad, par la nébuleuse terroriste très active dans la région sahélo-saharienne. Les groupes terroristes présents sur le sol malien privilégient en effet, les miliciens du Polisario qui connaissent déjà le désert, sont habitués à son mode de vie et ont souvent les premières notions des techniques de la guérilla et de maniement des armes que leur ont appris les instructeurs militaires notamment cubains.