Une ONG espagnole poursuit le Polisario pour crimes contre l’humanité

polisario-ile-canariesLe ministère espagnol de l’Intérieur a officiellement reconnu que 130 ressortissants espagnols originaires notamment des Iles Canaries, ont été assassinés dans les années 70 et 80, par des miliciens du Polisario.

«La loi 29/2009 leur a octroyé le même statut que celui qui a été consenti à d’autres victimes du terrorisme», a précisé le ministère dans un communiqué.

De son côté, l’Association canarienne des victimes du terrorisme (ACAVITE) qui suit de près ce dossier, affirme que «le front Polisario a tué environ 300 citoyens espagnols durant les années soixante-dix et quatre-vingt».
La présidente de cette ONG basée à Las Palmas, Lucia Jimenez qui a perdu son père dans les mêmes circonstances, a précisé sur le site espagnol «el Confidencial», que ce chiffre n’est pas exhaustif, assurant qu’elle n’a pas pu «localiser les familles de toutes les personnes tuées».

Au terme d’une récente rencontre à Las Palmas, d’un émissaire du ministère espagnol de l’Intérieur avec les familles des victimes, Jimenez juge insuffisante la reconnaissance des victimes par les autorités de Madrid, précisant que les familles des victimes veulent que les auteurs de ces crimes soient traduits en justice.

Lucia Jimenez a en outre révélé que son Association a mandaté l’avocat Miguel Angel Rodriguez Arias, pour engager une plainte auprès de l’Audience nationale, la plus haute juridiction en Espagne, contre les dirigeants du Polisario pour crimes contre l’humanité.

En revanche, il semble que l’actuel président du Conseil municipal des Iles Canaries et chef de file du parti populiste, »Nueva Canarias », Antonio Morales a la mémoire courte.

En recevant dernièrement à la Casa de Palacio, à Las Palmas, un groupe d’enfants sahraouis issus des camps de Tindouf pour des «Vacances en paix», le responsable canarien a pris à bras le corps, la défense des thèses séparatistes du Polisario et s’est livré à un réquisitoire incendiaire et plein d’animosité à l’endroit du Maroc et de son intégrité territoriale.

Il a déclaré à l’occasion, que «le conseil municipal aussi bien que le gouvernement de la communauté autonome des Iles Canaries appuient le peuple sahraoui», affichant ouvertement le «soutien» indéfectible des Iles Canaries au «droit du peuple sahraoui à l’autodétermination» au profit de ceux-là même que l’ACAVITE cherche à poursuivre pour crimes contre l’humanité.

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