Cinglant échec de l’Algérie de soustraire à la France un soutien au Polisario

AYRAULT-lammamraLa diplomatie algérienne qui a pratiquement vidé toutes ses cartouches dans la bataille diplomatique qu’elle livre depuis X temps au voisin marocain autour de son Sahara, a essuyé mardi, un cinglant échec dans une nouvelle tentative de troquer le soutien français au Maroc contre de substantiels accords commerciaux avantageux à l’occasion de la prochaine réunion de la commission mixte.

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault qui était mardi en visite à Alger, a esquivé avec finesse et diplomatie, le piège dans lequel voulait l’engouffrer son homologue algérien, Ramtane Lamamra qui a tenté de lui soustraire un soutien de la France au processus conduisant au référendum au Sahara, c’est-à-dire un appui aux thèses séparatistes du Front Polisario, dont la présence sur le sol algérien est de plus en plus contestée.

Mais Jean-Marc Ayrault semble avoir tiré les leçons du couac diplomatique déclenché à la suite de sa précédente visite dans ce pays, en décembre 2013, sous la casquette de Premier ministre. Il avait alors commis un impair pour avoir apposé sa signature sur une déclaration commune, appelant au «droit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental ». Néanmoins, la diplomatie française s’est vite rattrapée en publiant une mise au point dans laquelle, elle réaffirmait son franc soutien au Maroc et à son plan d’autonomie pour le Sahara.

Cette fois-ci, le chef de la diplomatie de l’Algérie qui pourtant clame en public, sa neutralité dans le conflit du Sahara, a tenté, à nouveau, de soutirer de la bouche de son homologue français, une « toute petite phrase » en guise de soutien aux revendications indépendantistes du Polisario que le régime algérien appuie à bras le corps, et en fait une cause nationale et une des priorités de sa politique extérieure de l’Algérie. Mais en vain.

A l’occasion d’un point de presse conjoint, Lamamra a notamment déclaré que « la France trouverait absolument un rôle dans le soutien et la conduite d’un processus qui permettra (…) la satisfaction du droit naturel du peuple sahraoui à l’autodétermination».

Ce à quoi Marc Ayrault a répondu «Je ne suis pas historien, mais je ne vous cacherai pas que c’est l’un des principaux désaccords [le dossier du Sahara, ndlr] entre la politique extérieure de l’Algérie et celle de la France», autrement dit, la France maintient son plein soutien au Maroc et point barre.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*