Sahara occidental : Le Maroc évite le piège algérien d’une guerre avec le Polisario

Le Maroc a annoncé hier dimanche, le retrait de ses troupes de la zone tampon de Guerguerat, séparant le Sahara marocain de la Mauritanie, évitant ainsi de tomber dans le piège algérien d’une confrontation armée avec le Polisario.

Ce retrait décidé «sur instruction» du roi Mohammed VI, intervient suite à la demande formulée en ce sen, par le Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.

En effet, le roi Mohammed VI s’était entretenu au téléphone, vendredi dernier, avec Guterres, pour «attirer son attention sur la situation grave» dans cette zone, indique samedi, un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères.

Au cours de cet entretien, le roi du Maroc a dénoncé les incursions répétées des éléments armés du Polisario et appelé l’ONU à prendre «des mesures urgentes pour y mettre fin».

Le lendemain, le chef de l’ONU a rendu public un communiqué dans lequel il se dit «profondément préoccupé» par la situation dans la zone, appelant les parties concernées à faire preuve de retenue et «à éviter l’escalade».

«Nous espérons que l’intervention du Secrétaire général permettra de revenir à la situation antérieure dans la zone concernée, de préserver intact son statut, de garantir la fluidité du trafic routier et, ainsi, de sauvegarder le cessez-le-feu», souligne le département marocain des A.E dans son communiqué.

Encouragée par le pouvoir algérien dans son escalade et ses actes provocateurs à l’endroit du Maroc, la direction du Polisario, au lieu d’emboîter le pas à Rabat, en se retirant ses miliciens de la zone tampon placée sous le contrôle de la «MINURSO», elle leur a ordonné d’occuper les lieux évacués par l’armée marocaine.

Dans un communiqué publié ce dimanche, le Polisario a qualifié la décision de Rabat de «poudre aux yeux», soutenant qu’«au moment de l’établissement du cessez-le-feu, il n’y avait ni route, ni trafic commercial entre le mur de l’occupation marocaine et la frontière mauritanienne».

Pourtant les échanges commerciaux ont toujours existé entre le Maroc et la Mauritanie et le portugais Antonio Guterres, en fin connaisseur de la région, a insisté sur le fait que « le trafic commercial régulier ne doit pas être entravé et qu’aucune mesure pouvant éventuellement bouleverser le statu quo dans la zone tampon ne doit être prise », allusion faite indirectement aux milices armées du Polisario qui, depuis le mois d’octobre dernier, se permettent de barrer la route aux camionneurs marocains qui acheminent leurs marchandises vers la Mauritanie.

 

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