Tindouf : La colère monte d’un cran chez les jeunes forcés de s’enrôler dans l’armée

Tindouf : La colère monte d’un cran chez les jeunes forcés de s’enrôler dans l’arméeLa colère est montée d’un cran parmi la population des camps de Tindouf. Les raisons de cette effervescence sont imputables à l’arrestation d’un groupe d’une cinquantaine de fugitifs qui tentaient dernièrement de se rendre au Maroc via la Mauritanie, avec à leur tête le fils d’un membre de la direction du Polisario. En même temps, une manifestation se préparait pour protester contre l’enrôlement forcé des étudiants sahraouis revenus de Cuba, ce qui a amené la direction du Polisario à décréter un état d’alerte maximale, surtout qu’une délégation de Human Rights Watch était attendue pour une visite dans les camps de Tindouf. A cette fin, les milices du Polisario ont reçu l’aide précieuse des services du renseignement militaire algérien (DRS), qui se sont pressés de dépêcher sur les lieux, une commission pour tenter de contenir la colère des jeunes.

A Cuba, la représentation du Polisario avait reçu l’ordre de faire rapatrier le reste des 5000 étudiants sahraouis qui poursuivaient leurs études dans ce pays. Mais à leur retour à Tindouf, ces étudiants, surtout les diplômés, peinent à décrocher une occupation rémunérée et sont enrôlés d’office dans les troupes armées du Polisario pour des salaires dérisoires. Ceux qui ne sont pas recrutés, sont chargés de l’encadrement et de l’endoctrinement de la population civile. Des exercices militaires sont actuellement organisés dans la région de Tindouf, avec la participation de ces jeunes qui apprennent à manier les armes et s’initient aux techniques de combat et de guérilla. Ces entraînements sont supervisés par Mohamed Abdelaziz en personne. Il est épaulé par des officiers supérieurs de l’armée et de la gendarmerie algériennes. Le chef du Front Polisario a donné ses instructions pour que soient inculqués aux enfants sahraouis en vacances scolaires, les rudiments du maniement des armes. Il a aussi entrepris une tournée d’inspection à travers les différentes casernes, dans le cadre d’une opération baptisée «opération de soutien psychologique aux soldats».

 

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