Les appels des ONG se multiplient pour garantir la sécurité du chef de la police du Polisario, Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud. Depuis que ce dernier a quitté la Mauritanie jeudi 16 septembre pour rejoindre sa famille dans les camps de Tindouf, les appels ont redoublé à l’adresse du Polisario et de l’Algérie. Car les craintes se sont accentuées de voir Mustapha Salma arrêté par la direction du Polisario, qui l’a mis sur sa liste noire pour avoir soutenu le Plan d’autonomie au Sahara proposé par le Maroc.
Après les déclarations hostiles de plusieurs dirigeants du Polisario contre l’inspecteur général de leur propre police, qu’ils ont accusé de « trahison », les défenseurs des droits humains s’inquiètent sérieusement pour la sécurité de Mustapha Salma.
Tous ont souligné que les menaces proférées contre lui pour la simple raison d’avoir exprimé son soutien au projet d’autonomie, constituent un véritable cas de terrorisme psychologique. Car ce n’est pas seulement la sécurité de Mustapha Salma qui est menacée. Sa femme, ses enfants et sa mère, qui sont restés dans les camps de Tindouf tenus d’une main de fer par le Polisario et la sécurité militaire algérienne, subissent un impitoyable isolement.
Après 31 ans d’exil dans les camps de Tindouf, où il a été emmené encore enfant, Mustapha Salma a décidé, il y a trois mois, de retourner au Maroc voir son père qui est demeuré dans la ville de Smara. A partir de là, il a tenu une conférence de presse au cours de laquelle il a annoncé sa préférence pour une solution politique à la question du Sahara, dont il a jugé que la proposition marocaine d’autonomie constitue l’issue la plus appropriée. Une annonce qui a aussitôt déclenché la fureur du Polisario et du commanditaire algérien.
Aujourd’hui que Mustapha Salma a décidé de retourner dans les camps de Tindouf pour défendre son point de vue jusqu’au bout, il risque l’impondérable. D’où la mobilisation des ONG pour obliger le Polisario et l’Algérie à respecter son droit absolu de rejoindre les siens dans les camps de Tindouf.