La mobilisation continue de plus belle pour la libération du dissident du Polisario, Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, arrêté le 21 septembre et détenu depuis au secret. A paris, le Comité de vigilance et de soutien à Mustapha Salma, composé de plusieurs juristes français, a appelé à la libération sans délai de l’ancien chef de la police du Polisario et à sa remise au Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). Mustapha Salma paie injustement son audace d’avoir publiquement soutenu le plan d’autonomie proposé par le Maroc pour le règlement du conflit du Sahara Occidental. Les juristes français regroupés dans le Comite de vigilance et de soutien à Mustapha Salma s’inquiètent de n’avoir toujours aucune nouvelle du captif. « Il faut exiger la libération immédiate de M. Mouloud qui doit être remis au HCR comme l’exigent les conventions internationales applicables en l’espèce », affirme le Comité dans un communiqué. Le HCR doit « exiger des autorités algériennes, qui abritent le mouvement séparatiste sur leur territoire, qu’elles fassent en sorte que Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud lui soit remis à Tindouf ».
Les membres du comité, parmi lesquels figure le directeur de l’Observatoire d’études géopolitiques (OEG) Charles Saint-Prot, avaient pris part dimanche 24 octobre au Mans, à une rencontre d’information sur les enjeux du dossier du Sahara. Ils ont notamment dénoncé le mutisme qui continue d’envelopper les camps de Tindouf en Algérie. Le Polisario gère ces campements du désert à la nord-coréenne, déniant à la population sahraouie les droits les plus élémentaires. Le cas de Mustapha Salma en est l’illustration bouleversante.