Paris comme Washington, reste fidèle à sa position dans l’affaire du Sahara Occidental. Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé qui s’apprête à entreprendre une visite officielle de deux jours au Maroc, a réaffirmé ce mercredi, que le plan d’autonomie marocain constitue la « seule proposition réaliste » pour le règlement du conflit du Sahara occidental, dans le cadre des Nations Unies.
« Nous pensons toujours, a-t-il soutenu, que le plan d’autonomie marocain, qui est aujourd’hui la seule proposition réaliste sur la table, constitue la base sérieuse et crédible d’une solution » au différend territorial qui oppose le Maroc au Front Polisario. Dans le même ordre d’idées, la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton qui était le mois dernier en tournée maghrébine, avait qualifié la proposition marocaine, lors de son passage à Rabat, de « sérieuse, crédible et réaliste », tout en plaidant pour une solution mutuellement acceptable.
Alain Juppé qui est attendu demain jeudi à Rabat pour une visite au Maroc, depuis la formation du nouveau gouvernement Benkirane, estime que ce dossier qui toujours traité dans le cadre des Nations Unies, ne doit pas être « un obstacle dans le processus de rapprochement entre le Maroc et l’Algérie ».
« Il me semble que c’est la voie choisie par les dirigeants de ces deux pays. Nous ne pouvons que les encourager dans ce sens », a déclaré à la MAP le chef de la diplomatie française.
La sortie médiatique du ministre français intervient à la veille de la tenue du 11 au 13 mars, à Manhassat, près de New-York, du 9ème round de pourparlers informels sur le Sahara occidental, sous l’égide de l’ONU. En dépit de la lucidité des visions française et américaine et du sérieux de la proposition marocaine d’une large autonomie pour le Sahara, les séparatistes du Polisario, soutenus politiquement et financièrement par le pouvoir algérien, continuent à rejeter le plan marocain et à s’accrocher au rêve chimérique de l’autodétermination à travers un référendum, pourtant jugé «irréalisable» même par l’ancien envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, Peter van Walsum.