Suite à l’annonce par l’Association Sahara Marocain (ASM) de l’organisation d’une marche pacifique en direction de Tifariti le 27 janvier, lieu où s’est tenu le dernier congrès du Front Polisario, plusieurs membres de l’organisation révolutionnaire ont affirmé leur crainte que cette marche ne débouche sur une « reprise de la lutte armée ». Comment cela est il possible, quelle partie du mot « pacifique » les maîtres de Tindouf ne comprennent-ils pas ? Depuis quelques semaines, la direction du Front Polisario n’a plus que cette expression aux lèvres « reprise de la lutte armée ». Mais qu’en est il vraiment, le Front Polisario a-t-il les moyens humains et matériel de relancer la guérilla ? Probablement pas. Cependant, relancer régulièrement le débat sur la reprise des armes est un indicateur sur le degré de fébrilité du Front Polisario alors que le 4ème round de négociations directes avec le Royaume du Maroc, sous l’égide de l’ONU, est prévu pour mars prochain. En effet, si le Polisario était réellement serein, comme cela est affirmé dans chacun de ses communiqués, quel besoin a-t-il de sortir le sac à menaces ? Aucune explication mis à part la peur de voir les rares partisans qui le soutiennent encore rejoindre la position marocaine. Une analyse un peu plus fouillée voudrait que les crimes et autres tortures commises par le Front Polisario au sein des camps de Tindouf puissent être considérés comme des « actes de guerre » si un règlement pacifique de la question venait à intervenir rapidement.
En effet, suite à de nombreuses plaintes à l’encontre des responsables du Polisario par des victimes sahraouis, les tortionnaires tentent de trouver la parade qui pourrait les empêcher de se retrouver derrière les barreaux…