Du terrorisme au mercenariat en passant par la torture systématique, l’exclusion et la séquestration, les traces des tortionnaires du mouvement séparatiste du Polisario sont partout présentes. Dans ce contexte, une démarche entreprise dernièrement par une association sahraouie auprès du gouvernement des Canaries, est venue rappeler aux habitants de ces Iles paisibles, l’horreur des crimes commis par les milices armées du Polisario, lors d’une attaque perpétrée dans les années 80, contre des marins espagnols du chalutier Tago Mago. L’Association des portés disparus au Polisario (APDP) a remis une lettre à Las Palmas, au président du gouvernement canarien Paulino Rivero Baute pour attirer son attention sur les crimes et « les tortures commis par le Polisario contre des Sahraouis en territoire algérien ». Dans cette lettre, le président de l’association sahraouie, Dahi Aguai interpelle le chef de l’exécutif canarien sur le sort jusqu’à présent, inconnu des nombreux Sahraouis, victimes de la torture barbare et systématique que font subir les tortionnaires du Polisario aux Sahraouis détenus dans des geôles parsemées sur le territoire algérien. Dahi a appelé le gouvernement canarien à aider ces victimes et leurs familles à recouvrer leurs droits violés par les tortionnaires du mouvement séparatiste.
Dans sa lettre, le président de l’APDP rappelle également qu’un grand nombre de détenus, dont cinq ressortissants espagnols, qui étaient incarcérés dans des prisons du Polisario, ont mystérieusement disparu depuis la fin des années 70. Depuis cette date ils n’ont plus donné signes de vie et leurs familles s’inquiètent pour le sort qui leur a été réservé. Pour jeter un peu plus de lumière sur ces disparitions forcées, l’association sahraouie a fait appel au président du gouvernement canarien qui cultive des liens plus ou moins étroits avec la direction du Polisario et le gouvernement algérien.
L’APDP rappelle avoir déjà déposé « une plainte auprès de la justice espagnole contre des tortionnaires du Polisario », affirmant avoir « une grande confiance en la justice et en le gouvernement espagnols ».
« La politique, soutien l’association, ne peut jamais protéger les auteurs de violations de droits de l’Homme car le Polisario utilise cette couverture politique pour les couvrir et en plus ses dirigeants circulent dans plusieurs pays européens, notamment en Espagne, avec des passeports diplomatiques algériens et ce, malgré les rapports des organisations internationales appelant à les présenter devant la justice ». Le gouvernement canarien pourra-t-il mieux faire que Human Rights Watch ou Amnesty International ? c’est du moins ce que espère l’association sahraouie qui a vainement frappé à diverses portes.