Le CDH interpelé sur les cas humanitaires de Mustapha Salma et Najem Allal

Le Conseil onusien des Droits de l’homme est interpelé sur les cas humanitaires de deux militants sahraouis, victimes des exactions du Polisario et de la complicité du pouvoir algérien. Intervenant à la 18ème session du Conseil des droits de l’homme (CDH) de l’ONU qui se tient actuellement à Genève, un délégué du Comité international pour le respect et l’application de la charte africaine des droits de l’Homme et des peuples (CIRAC), a plaidé en faveur des droits et libertés des deux militants sahraouis. Le CDH a été saisi par le Comité, sur la question du déni du droit à la libre expression dont sont victimes les militants Mustapha Salma et le poète et chanteur Najem Allal, qui ont été sanctionnés par la Securitate du Polisario pour le seul tort d’avoir exprimé des opinions qui ne cadrent pas avec les thèses et la doctrine des séparatistes.

L’ancien chef de la police du Polisario, Ould Sidi Mouloud a été banni de son domicile dans les camps de Tindouf pour s’être prononcé publiquement en faveur du plan marocain d’autonomie pour le Sahara Occidental, alors que son épouse et ses cinq enfants, retenus dans les camps, subissent toutes sortes d’harcèlement et de souffrances. Suite à la campagne internationale menée pour sa libération, le militant sahraoui a été chassé par la direction du Polisario et interdit de rejoindre sa famille dans les camps de Tindouf, a expliqué le délégué du CIRAC, Aabadila Semlali, qui s’exprimait lors du débat du point 4 de la 18ème session du CDH. Ould Sidi Mouloud, qui est puni pour avoir exercé un droit universellement reconnu, celui de la libre expression, rappelle-t-il, vit actuellement dans une tente à Nouakchott en Mauritanie, en attendant de pouvoir retrouver les siens. Quant à Najem Allal, il est aujourd’hui opprimé et menacé par les milices armées du Polisario pour avoir simplement refusé, à travers la musique, de servir de porte-voix de l’idéologie séparatiste et de faire l’éloge des inamovibles dirigeants du front Polisario. Il s’est rendu, aux yeux de ces derniers, coupable de démasquer, à travers ses chansons, la corruption de la nomenclature polisarienne ainsi que la dure réalité vécue au quotidien par la population prise en otage à Tindouf, en territoire algérien. Aabadila Semlali a en outre dénoncé le calvaire vécu par les populations séquestrées depuis plus de trois décennies dans les camps administrés par l’insoutenable dictature polisarienne, soutenue et armée par l’Algérie. Le délégué du CIRAC a enfin appelé le CDH, d’intervenir d’urgence pour faire cesser ces violations, rétablir Mustapha Salma et Najem Allal dans leurs droits les plus légitimes. Reste à savoir si le Conseil onusien des droits de l’homme fait assez le poids, pour amener l’Algérie à mettre un terme aux violations flagrantes des droits de l’homme commises sur son territoire par les milices armées du Polisario.

 

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