Des ONG se meuvent contre le silence et l’inertie des instances de l’ONU devant un drame humanitaire que vivent les milliers de Sahraouis séquestrés contre leur gré dans les camps de Tindouf en plein désert algérien. Les représentants d’ONG internationales profondément affligés par le triste sort réservé à ces populations ont pris la parole mercredi aux débats de la 4ème Commission de l’Onu à New York, pour dénoncer les conditions de vie « abjectes » qu’impose le Polisario dans les camps de Tindouf. Ils ont à la même occasion, réitéré leur soutien au Plan d’autonomie marocain qu’ils ont qualifié d’initiative « courageuse » pouvant conduire au règlement d’un conflit qui n’a que trop duré. L’option d’une large autonomie sous souveraineté marocaine constitue, comme l’a soutenu Anna Maria Cervone, de l’Internationale des femmes démocrates chrétiennes, une « solution idoine pour doter les provinces du sud de larges prérogatives et permettre à ses populations de gérer leurs propres affaires ». « L’on n’insistera jamais assez sur la nécessité de saisir cette proposition pour résoudre définitivement le problème du Sahara et mettre fin au drame qui perdure dans les camps de Tindouf », a souligné Maria Cervone qui se dit « stupéfaite » par la durée de ce « conflit artificiel ».
Elle a également mis en garde contre la menace que représente la persistance d’un tel conflit en plein cœur de l’Afrique du Nord, « avec la présence de milices armées du Polisario et la circulation d’armes sans aucun contrôle ». Cette situation, prévient-elle, risque de transformer toute la région « en un terreau fertile pour l’implantation de groupes armés en tous genres ». Pour la présidente de l’ONG Britannique « Family Protection », Jane Bahaijoub, le plan d’autonomie tel que proposé par le Maroc est « la seule solution viable » pour les populations séquestrées dans les camps de Tindouf. « Je crois fermement que la seule solution pour les populations séquestrées dans les camps de Tindouf, réside dans la proposition marocaine d’autonomie », a-t-elle déclaré, en dénonçant les violations systématiques des droits de l’Homme dans ces camps et la politique ambigüe suivie par le Polisario. Dans son intervention, Nancy Huff, de l’organisation Américaine « Teach the Children International », a exigé la diffusion d’informations concrètes sur la situation dans les camps de Tindouf, de manière à pouvoir avancer sur le règlement de la question du Sahara avec de vraies solutions. « Les informations fournies par le Polisario ne sont pas fiables », a-t-elle dit, en donnant l’exemple d’affirmations selon lesquelles tous les enfants vivant dans les camps de Tindouf, reçoivent une éducation, alors que des études menées par l’Université d’Oxford prouvent le contraire. Ce black-out imposé aux camps de Tindouf, par le Polisario avec la complicité du pouvoir algérien a été dénoncé à maintes reprises par des ONG internationales de défense des droits de l’homme qui rencontre toutes les difficultés du monde pour accéder aux camps et entrer en contact avec leurs habitants.