Droits de l’Homme : Bouteflika et compagnie sur le banc d’accusation

L’Algérie qui postule pour l’un des 14 sièges du Conseil des droits de l’Homme  (CDH) de l’ONU devant être renouvelés ce mardi, est pointée du doigt en matière de violations des droits de l’homme.  
Dans une lettre au président Bouteflika, plusieurs organisations régionales et internationales des droits de l’Homme, dont Human Rights Watch (HRW) ont interpellé le pouvoir algérien pour son manque de coopération avec le CDH et avec ses procédures spéciales, et son refus de les autoriser à visiter et à mener leur enquête en Algérie.
Dans cette lettre, qui coïncide avec la réunion du CDH consacrée au  renouvellement des 14 sièges vacants, HRW et les autres ONG énumèrent dans une longue liste les demandes de visites formulées par les différentes procédures spéciales du CDH, et qui sont restées sans réponse, alors que certaines de ces demandes datent de 1997, comme c’est le cas de celle du Rapporteur spécial sur la torture.

Il s’agit, précise la lettre, des demandes d’autorisation de visites formulées avec des rappels annuel de 2006 à 2012, par le Rapporteur spécial sur le racisme, le Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires, le Rapporteur spécial sur les droits de l’Homme et la lutte anti-terroriste, l’Expert indépendant sur la dette extérieure, le Rapporteur spécial sur la liberté et le rassemblement pacifique, l’Expert indépendant sur les droits culturels, le Groupe de travail sur la détention arbitraire, le Rapporteur spécial sur la torture et par le Rapporteur spécial sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires.
Quelques semaines auparavant, Human Rights Watch dénonçait également « le climat d’intimidation et de peur » qu’exerce le pouvoir en Algérie et qui « empêche » tout développement d’organisations civiles ou syndicales indépendantes.
Citant des sources syndicales algériennes, HRW fait état aussi des « tactiques employées par les autorités pour gêner les activités syndicales lors des grèves, des manifestations pacifiques ou des réunions », alors qu’il n’y a pas quelques semaines, le président Bouteflika plaidait pour la défense des droits de l’homme au Sahara Occidental au lieu de balayer d’abord devant ses portes.

 

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