Un Sahraoui dévoile à Washington, les manigances secrètes du Polisario

tamek-conferenceDes membres du Front Polisario seraient activement impliqués dans les manœuvres terroristes d’AQMI et du MUJAO au Sahel.
Les groupes terroristes qui opèrent au nord du Mali et dans la sous-région sahélo-saharienne, ont réussi à attirer un bon nombre de combattants du front indépendantiste sahraoui, et ont tissé de solides liens secrets avec le QG du Polisario établi dans les camps de Tindouf en territoire algérien.
Ces affirmations nous viennent de Mohamed Salah Tamek, un ancien détenu politique sahraoui qui a occupé après sa libération, plusieurs postes au ministère marocain de l’Intérieur, avant d’être nommé récemment Délégué général de l’Administration pénitentiaire et de la réinsertion.
Tamek qui co-préside le groupe de travail « Sécurité » du Dialogue stratégique Maroc-Etats-Unis, a profité de son séjour la semaine dernière à Washington, pour animer une conférence organisée par le think tank américain « The Washington Institute for Near East Policy » sur le thème : « L’approche du Maroc en matière de lutte contre l’extrémisme violent ».
Allant droit au but, Salah Tamek a mis en garde contre l’engagement actif
du Polisario au côté d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) et du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao).
Cette alliance est devenue plus alarmante dans la mesure où les trois groupes terroristes font désormais cause commune, a affirmé Salah Tamek qui connaît bien le dossier puisqu’il est originaire du Sahara Occidental et avait écopé une peine carcérale pour avoir soutenu le Polisario par le passé.
Pas moins de cent cadres et combattants du Polisario auraient rejoint les rangs d’AQMI et du MUJAO au nord du Mali, a-t-il confirmé, ajoutant qu’à présent, le front Polisario et pour sortir de son isolement, tente d’étendre son alliance à d’autres groupes terroristes tels celui de Boko Haram au Nigeria et des Chabab en Somalie.
Salah Tamek a finalement plaidé pour une ferme action internationale pour empêcher les franchises locales d’Al-Qaïda de mettre à profit le « printemps arabe » pour s’implanter dans d’autres pays de la région. Il a également insisté sur le durcissement des réglementations et législations contre les sources de financement du terrorisme et l’intensification de la coopération technique aussi bien régionale qu’internationale en l’étendant à la logistique, l’échange de renseignements et la formation des forces spéciales.

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