Camps de Tindouf : Inquiétudes de Human Rights Watch

Lors d’un programme de télévision, diffusé par la télévision iranienne Press TV, le directeur régional de Human Rights Watch, chargé de la question des droits de l’homme au Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, s’est dit vivement préoccupé par la situation des droits de l’homme dans les camps sahraouis de Tindouf, dans le sud-ouest algérien.
Les populations sahraouis qui y vivent, manquant absolument de tout, malgré l’ampleur de l’aide internationale destinée aux camps, n’ont même pas la possibilité de parler ou de s’exprimer librement sur leur vécu ou de donner une simple opinion. Et ceux qui s’adressent à la presse internationale sont l’objet de privations ordonnées et de persécution.
Par ailleurs, le directeur de la revue North-South a tenu à rappeler, dans le même programme de télévision, le processus de récupération du Sahara par le Maroc, suite à l’Avis consultatif de la Cour Internationale de Justice (CIJ) et à l’Accord tripartite de Madrid, conclu entre l’Espagne, le Maroc et la Mauritanie, déposé auprès des Nations Unies comme document officiel. Puis, il a évoqué l’impossibilité d’organisation d’un référendum d’autodétermination des populations du Sahara occidental, compte tenu des antagonismes tribaux et claniques et de la complexité de la détermination des sahraouis votants, suite à la difficulté pratique de mise en œuvre des paramètres d’appartenance au territoire, vu le caractère nomade des tribus sahraouis et leur installation progressive et durable dans les pays voisins, et notamment le Maroc et la Mauritanie, sans oublier les réalités de terrain depuis 1975 et les naissances de sahraouis survenues dans le territoire décolonisé.
 

Il a également rappelé l’appui des membres de la Ligue arabe à la revendication marocaine de récupération des provinces sahraouies colonisées par l’Espagne, y compris l’Algérie. La volte face algérienne est dictée par des calculs politiques et une vision géostratégique complètement obsolète. Depuis 1975, date de récupération par le Maroc de son territoire saharien, l’Algérie a changé de cap et s’est posée délibérément en pourfendeur de l’intégrité territoriale du Maroc, supportant à bout de bras le Front Polisario, l’encadrant, l’armant et le défendant auprès des instances internationales allant jusqu’à créer l’irréparable dans la région maghrébine en risquant une guerre frontale avec le Maroc.
Cette position indélicate et dangereuse de l’Algérie a rendu difficile la recherche d’une solution juste et pérenne à ce problème qui a lourdement grevé l’économie des pays de la région et hypothéqué durablement toute construction du Grand Maghreb qu’espèrent toutes les populations de la région. Problème politique gravissime entre deux pays frères et voisins, alimenté par les peurs, les rancœurs et les convoitises extérieures, alors que des portes de sortie honorables existent !

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