Tindouf : Droits de l’homme, connais pas ?

Au moment où les activistes sahraouis travaillent au grand jour pour la défense des droits de l’homme au Sahara marocain bénéficiant de la solidarité du vaste réseau associatif marocain et du capital symbolique que celui-ci a accumulé durant des décennies de militantisme et aussi de l’ouverture incontestable de la société marocaine, et de l’Etat a posteriori, à tout ce qui touche le secteur sensible des droits de l’homme, la question de ces mêmes droits humains reste préoccupante sur l’autre versant, celui des camps de Lahmada en territoire algérien, malgré les appels et les dénonciations des Ongs et des institutions internationales, et notamment onusiennes, HCR en tête !
Sur le sujet, comme sur tant d’autres, l’Algérie fait la sourde oreille comme si cela ne l’intéressait pas outre mesure, alors qu’elle abrite le mouvement des séparatistes, le protège et lui fait de la promotion à l’échelle internationale, par le biais de ses représentations diplomatiques à l’étranger, et en saisissant toutes les manifestations politiques, sportives et culturelles pour brandir la banderole du « pauvre peuple sahraoui », « spolié de ses droits », tout en fermant les yeux sur les exactions, les maltraitances, les violations systématiques du Polisario dans les camps de Tindouf, ainsi que sur les pratiques d’esclavagisme, de contrebande  et de traite des migrants subsahariens. Pratiques que subit stoïquement la population des séquestrées de Tindouf, parquée de force dans des camps de fortune, depuis plus de 33 ans, sans voix au chapitre, sans liberté de parole ou de mouvement, sans issue et sans espoir. Même les aides internationales des institutions internationales et des Ongs sont détournées systématiquement au profit des dirigeants véreux du Polisario et de leurs proches qui les écoulent en douce sur les marchés subsahariens.

Au-delà du désespoir des populations séquestrées dans les camps de la honte, la question est de savoir où sont passés les défenseurs des droits de l’homme sahraoui ? Pourquoi sont-ils absents dans les camps ? A cause de la terreur exercée dans les camps ? Certainement. Mais pourquoi ne se manifestent-ils pas à Alger, Nouakchott ou Madrid ? Pourquoi est-ce qu’ils agissent exclusivement dans les villes et chefs lieux du Sahara marocain et pas ailleurs !? Les droits de l’homme forment un tout indissociable n’est ce pas les juristes ? Pourquoi les propagandistes du Polisario, et leurs défenseurs avérés occultent-ils une telle approche humaniste et éthique, avant d’être politique et juridique dans leur projet d’autodétermination ? L’autodétermination qu’ils chantent ne commence-t-elle pas par le respect des droits de l’homme dans les camps ? Peut-on poser une question simple aux « habitants » des camps : Voulez-vous rester ou regagner le Maroc, ou alors aller vers un autre lieu de votre choix ? Toute la problématique des camps dit de réfugiés est là ! Il faut que l’ONU, à travers ses institutions spécialisées, recense la population des camps et leur soumet une telle question pour clarifier une situation confuse qui n’a que trop duré !
Ces questions et d’autres encore méritent réflexion et réponse appropriée et ne peuvent échapper indéfiniment à la conscience universelle de la communauté internationale.

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