Cela fait maintenant plus de trois décennies que les camps de Tindouf, où est abrité le mouvement de guérilla du Front Polisario, ont été mis en place, suite à un différent politique majeur entre le Maroc et l’Algérie sur le devenir du Maghreb. En effet, au-delà des versions véhiculées par le bureau de propagande du Front Polisario, il est utile de rappeler les orientations de ce mouvement et de se remémorer qu’il s’agit là d’une entité inspirée par la doctrine révolutionnaire marxiste-léniniste, encore à la mode au début des années 70, mais désormais presque partout inexistante. Il ne reste pour ainsi dire que deux mouvements dans le monde qui sont issus de cette matrice « révolutionnaire », les FARC colombiens, tristement célèbres pour les pratiques d’enlèvement de personnalités, et le front Polisario, qui est abrité par l’ régime algérien,
qui lui procure refuge et soutien logistique. Cette situation est aujourd’hui devenue inacceptable, car derrière les slogans, les odes à la « liberté », est-il utile de rappeler que le Front Polisario a emprisonné pendant plus de 25 ans des citoyens marocains, ne les rendant à leur patrie qu’après une pression très importante de la communauté internationale ? Cette dernière, qui a su faire usage de sévérité, est aujourd’hui à nouveau interpellée par les organisations humanitaires afin de mettre un terme à la situation quasi-carcérale des populations vivant dans les camps de Tindouf. Privés de leurs libertés fondamentales, brimés et humiliés par leurs geôliers, les milliers de sahraouis vivants dans les camps ne peuvent s’exprimer, de peur de s’exposer à des actes de torture et de barbarie. Chacun d’entre nous doit donc être leur voix : M. Bouteflika, ouvrez les camps !