Une députée espagnole interdite de rendre visite aux Sahraouis retenus à l’aéroport Madrid-Barajas

Le ministère espagnol de l’Intérieur a interdit hier mardi, à une députée du parti Podemos qui soutient ouvertement le front Polisario, de rendre visite aux jeunes demandeurs d’asile sahraouis qui sont en attente d’être expulsés de l’aéroport Madrid-Barajas vers l’Algérie.

Quelques 80 transfuges sahraouis qui partaient normalement vers Cuba, ont débarqué le 22 août dernier lors d’une escale à l’aéroport Madrid, où ils ont formulé des demandes d’asile politique, toutes rejetées en bloc par les autorités espagnoles. Ces dernières craignent que d’autres habitants des camps de Tindouf n’empruntent la même voie pour s’établir en Espagne.

Alors que les autorités espagnoles s’empressent d’expulser ces migrants clandestins, le ministère de l’Intérieur a interdit ce mardi 5 septembre, à la députée de Podemos, Ione Belarra l’accès au centre de rétention de  l’aéroport Madrid-Barajas, pour rendre visite aux Sahraouis qui vont être incessamment refoulés vers l’aéroport Houari Boumediene, à Alger.

Ione Belarra a protesté contre cette interdiction en s’interrogeant dans tweet posté sur les réseaux sociaux, « qu’auraient-ils à cacher, pour nous interdire de passer? ».

A Rabouni, dans les camps de Tindouf, les caciques du Polisario et leur chef, le sanguinaire Brahim Ghali, craignent en effet, un exode massif des jeunes désespérés sahraouis qui ont perdu tout espoir d’un lendemain meilleur et sont majoritairement convaincus que le statut-quo dans le dossier du Sahara, ne profite qu’à leurs dirigeants et au régime algérien.

Pour preuves, la direction du Polisario n’a pas levé le petit doigt pour trouver une issue honorable aux transfuges sahraouis bloqués à Madrid.

Pire encore, sur instructions de Brahim Ghali, le représentant de la prétendue république sahraouie «RASD» à la Havane, le dénommé Malaïnine Elkana a remis dernièrement, un document classé «Confidentiel» au ministre cubain de la santé, dans lequel le département de l’enseignement universitaire est vivement sollicité de ne pas délivrer de diplômes aux lauréats sahraouis des facultés de médecine jusqu’à leur retour à Tindouf.  Ledit document est daté du 27 juin dernier mais il a été dévoilé récemment par un site séparatiste.

En agissant de la sorte, la direction du Polisario aura fait d’une pierre deux coups. Elle empêche les jeunes diplômés de fuir à l’étranger et les oblige à servir dans les camps tout en les gardant en tant que soldats réservistes en vue de leur enrôlement, en cas de besoin, dans les rangs de la soi-disant armée du Polisario.

 

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